Pourquoi cet affixe ?

 

Comme sa sonorité le laisse entendre, « Sibirska utopia » signifie en quelque sorte « utopie sibérienne ». Mais son sens profond se révèle mot par mot.

« Sibirska » : Le chien-loup de saarloos étant issue du croisement entre un berger allemand et une louve européenne de la branche sibérienne, je souhaitais rappeler ses origines dans mon affixe. Il s’agit aussi de rendre hommage à la louve sibérienne Fleur, et aux différentes louves qui ont permis à la race de se construire.Elles lui ont laissé un formidable héritage, cet aspect (aussi bien physique que mental) sauvage indéniable, qui fait du saarloos un chien véritablement « à part ».


« Sibirska » est un mot provenant d’une langue ancienne sibérienne, des premiers peuples nomades de Sibérie qui ont su conquérir cet espace brut, non en cherchant à le dompter, mais en le respectant, en s’y acclimatant, en s’adaptant à cette nature hostile et en acceptant qu’ils devaient jouer de compromis pour vivre avec celle-ci. Ces peuples font preuve d’une sagesse qui se perd en ces temps modernes, leur savoir, leur expérience, l’attachement qu’ils portent à « leur » nature, est une richesse immense, laquelle, je l’espère, ne se perdra pas. Vivre avec la nature, en harmonie avec celle-ci, et non en la soumettant, et d’essayer d’en faire ce qu’elle n’est pas. Parallèle qui peut être fait particulièrement avec le Chien-loup de saarloos. Et c’est entre autre ce qui m’a amené à cette race fascinante, ou autres chiens de type primitif, non formatés par l’humain, qui savent remettre l’homme à sa place d’homme, qui ne sont pas programmés génétiquement pour répondre à ses besoins et ses envies, et qui nous donnent chaque jour, une grande leçon d’humilité.

De manière plus générale, la Sibérie m’évoque les grands espaces, là où nos chiens-loups peuvent déployer toute leur magnificence. La Sibérie est pour moi l’image d’une nature sauvage et insoumise, ayant échappé à l’emprise de l’homme. Ce qui n’est pas sans me rappeler, la quête de M.Saarloos, créateur de la race, celle d’un chien de travail moins dégénéré que le berger allemand, rêve perdu dont le saarloos s’est échappé (et cet aspect utopique, se retrouve bien entendu dans la deuxième partie de l’affixe).

« Utopia » est un mot que j’aime particulièrement et que j’ai toujours aimé, pour son sens, et sa sonorité. A la base du mot «utopie », il évoque un idéal, un rêve. C’est ainsi que je fais le parallèle avec mes ambitions d’élevage, mon rêve à moi qui tend vers l’idéal d’une race. L’œuvre
de l’éleveur se bâtit sur une vie, c’est un projet à long terme, une recherche constante de l’amélioration, de la perfection, de cet idéal.

Par ailleurs, le mot « utopia » a été inventé et utilisé pour désigner une société idéale et modèle. La nature est pour moi un bel exemple de modèle, de société « parfaite », extrêmement bien structurée, ou chacun joue un rôle important.


 

Enfin, "utopia" vient des mots grecs «ou » et « topos » qui signifient étymologiquement « (qui n’est) en aucun lieu ». Il est amusant de constater la comparaison que l’on peut y trouver avec le Chien Loup de Saarloos, race « à part », méconnue, et préservée des tendances populaires. Il est parfois difficile de croiser un saarloos, même en exposition canine. Ce sont des chiens « absents » qui n’aime pas trop la foule et s’exhiber.


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Marine Nicoleau
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